Mon "oui" à Dieu
Durant mon cheminement, j’ai souvent rencontré des personnes qui me demandaient : qu’est-ce qui t’a intéressé et attiré chez les FMC? Ma réponse a toujours été la même, spontanée et naïve.
En effet, depuis le premier contact en 1996, cette pensée du fondateur m’a percé le cœur : Ruraux par vocation, vous avez été envoyés pour l’évangélisation du monde rural, surtout les plus éloignés de la société.
Maintenant, je réalise que le fond est plus qu’une question d’intérêt et d’attirance. C’est plutôt un appel de Dieu passant par des médiations humaines, des événements de ma vie et de mes passions. En tout premier lieu à travers une famille paysanne chrétienne, j’ai hérité d’une éducation chrétienne rigoureuse. Ensuite l’école et mon entourage ont façonné ma vie, m’ont proposé des valeurs et des choix. Les mouvements d’Action catholique ont été les premiers lieux d’expression de mon oui à Dieu. C’est dans cette ambiance que j’ai éprouvé un vide intérieur et une force qui semblait m’inviter à consacrer ma vie pour le service de Dieu.
Le temps du discernement
Après un temps de discernement et de recherche avec mon curé, j’ai pris contact avec les FMC. Dès lors tout mon être a été pris. Le Seigneur semblait déjà avoir reçu ma réponse. Avant et même après mon entrée chez les FMC, certains de mes parents et de mes amis ont tenté de me convaincre de renoncer à ce choix. Quelques uns m’ont même fait des prophéties, que mon échec serait fatal. D’autres m’ont encouragé et soutenu. Aujourd’hui, j’accueille tous ces événements comme étant le fruit de la nécessité voulue par Dieu pour vérifier l’authenticité de mon oui.
Depuis huit ans j’ai fait un cheminement. Avec un temps intense de formation humaine, spirituelle, et d’initiation à la vie fraternelle, communautaire, religieuse, missionnaire et ecclésiale. C’est tout ce qui a progressivement réitéré et confirmé mon oui à Dieu.
Je compte sur vos prières et votre soutien pour renouveler ce oui tous les jours jusqu’à mon dernier souffle.
Frère Bonaventure TIANHOUN (Birni, Bénin)
Dans Chronique de décembre 2006.