Bon Dieu que tu es beau, en tes oeuvres Seigneur,
Revêtu de lumière et drapé de splendeur.
Dans les cieux azurés les astres tu étages,
Modérant du soleil, l’éclat par des nuages
Jouant de la couleur en de savants couchers,
Avant de l’aliter derrière les rochers.
Bon Dieu que tu es grand en tes saintes colères,
En déclenchant soudain le fracas du tonnerre,
Tu appelles au loin un souffle d’ouragan
Qui fait courber la tête aux orgueilleux titans,
Qui transforme les eaux en redoutable grêle,
Ridicules montrant des hommes les querelles.
Bon Dieu que tu es bon : tu nous donnes le pain,
Le froment cultivé va nourrir les humains.
Tu nous donnes les fruits, pêches, cerises, pommes,
Qui peuvent rafraîchir les enfants et les hommes.
Tu nous donnes le vin qui réjouit le cœur
Et des plantes offrant mille et une liqueurs.
Bon Dieu que tu es grand en ces hautes montagnes
Exigeant quelque effort pour que leur cime on gagne.
Tu fais jouer les eaux de cascade en torrent
Pour y désaltérer en un si clair courant
Chamois et bouquetins, les choucas et les aigles
Aux instincts respectant tes salutaires règles.
Bon Dieu que tu es beau en ces vertes forêts
Où vont danser pour toi les chênes, les cyprès,
Tous ces feuillus luisant aux teintes de l’automne
Quand au creux des sous-bois le son du cor résonne,
Lorsque l’on voit courir cerfs, biches et chevreuils
Ou sauter d’arbre en arbre un petit écureuil.
Bon Dieu que tu es bon, te souciant de l’homme,
Ses fautes pardonnant, tous ses péchés tu gommes.
Quand tu les vois s’aider aux plus durs de leurs jours,
Toi-même est glorifié en tes oeuvres toujours,
Car en voyant quelqu’un servir son frère â table,
S’il est pauvre surtout, ça t’est très agréable.
Frère Eugène Renoux, Extrait de son recueil « Poèmes bibliques »