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Poème de la Création

Oui, toujours, Dieu je suis, Dieu je dois exister.
Vous le savez déjà, je vis en Trinité.
J’ai toujours eu un fils, bien avant son baptême.
Tous les deux, dans l’Esprit, Oh là là ! comme on s’aime.
On a beau être Dieu, ça faisait un peu court.
Quand la flamme a jailli, ce fut le premier jour.
Ça venait de partout, mille et une lumières.
Ça rejetait au loin la sombre fondrière.
Il y eut comme un soir, il y eut un matin,
Ce fut le premier jour qui sortit de mes mains.


Puis je fis le torrent qui bondit en cascade,
Se ruèrent les eaux, vaste dégringolade
En un flot bouillonnant qui s’épandait au loin
En ne laissant â sec le moindre petit coin.
Il y eut un grand ciel sur la masse océane,
Mon regard se perdait en l’immensité plane.
Il y eut comme un soir, il y eut un matin,
Et le deuxième jour est sorti de mes mains.


Un îlot apparut, émergèrent les terres.
Se dressa le rocher tout luisant de lumière.
Et de l’herbe poussa sur chaque continent.
Le grand chêne donna l’ombrage bienfaisant.
La rose et le lilas offrirent leur parure,
Cerisiers et pruniers égayant la verdure.
Il y eut comme un soir, il y eut un matin,
Et le troisième jour est sorti de mes mains.

Je fis un chaud soleil et diverses planètes,
Les étoiles, la lune et même la comète.
Je fis danser tout ça dans un bal lumineux
Où se joindrait plus tard l’astronef ingénieux.
Je fis un équinoxe et bien sûr un solstice,
En un dernier clin d’œil, j’inventai les éclipses.
Il y eut comme un soir, il y eut un matin,
Et le quatrième jour est sorti de mes mains.


Grouillèrent dans les eaux, poissons et crocodiles,
S’élevèrent aux cieux, oiseaux et volatiles,
Rampèrent sur le sol, serpents et grands lézards,
Coururent dans les champs, gazelles et guépards,
Butinèrent les fleurs, abeilles, libellules,
Jacassant, mugissant, pépiant en émules.
II y eut comme un soir, il y eut un matin,
Et le cinquième jour est sorti de mes mains.


Dans l’univers alors s’étalait l’abondance.
"Faisons l’homme, ai-je dit, â notre ressemblance",
Homme et femme on les fit et capables d’amour,
A de nombreux enfants pouvant donner le jour.
"Vivez, ai-je ajouté, jusqu’à la fin des âges,
Régnant sur le jardin et les bêtes sauvages."
Il y eut comme un soir, il y eut un matin,
Et le sixième jour est sorti de mes mains.


Sur terre et dans le ciel il y eut grande fête.
J’y associai les fleurs et les gens et les bêtes.
Le monde étant créé, je me mis â rêver
D’un immense bonheur qui allait arriver,
L’Esprit, mon fils et moi et le peuple des hommes
Ensemble partageant et le vin et la pomme.
N’y aurait plus de soir mais seul un clair matin
Pour ce septième jour qui n’aurait pas de fin.

Frère Eugène Renoux

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Beauté naissante

J’aime être là
Quand la lumière
se sépare de l’ombre
Quand le matin sort de la nuit.

Être là
Pour accueillir l’événement
Et regarder le monde des choses
Qui changent leur robe bleu-noir
Pour la robe transparente.

J’aime être là
Et voir naître la Beauté
Et tendre la main à cette naissance.
Alors, lentement, toutes les formes
Se détachent les unes des autres
Pour chanter la couleur
De l’heure qui passe
Vivifiant tout
Sur les crêtes du présent.

J’aime voir la terre
Se laver à la lumière tendre
Terre généreuse
Portant semences et sève nouvelles.

J’aime ce moment décisif
Où le soleil a déjà pied
Sur l’angle de sa course
Moment où l’homme au brabant
Fait une courte pause.
Sur la terre à labourer
Il lève la tête et sourit...

Frère Isidore Dalla Nora

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J'espère qu'un jour

OUI, j'espère qu'un jour
Les générations à venir
Feront la plus grande découverte
Celle du cœur
C'est lui qui peut combler
Les inquiétudes
Les attentes
Et aussi les aspirations
Car rien n'est isolé
Tout se tient
Par la dimension Divine
Ciel et terre
Matière et esprit
Ne font qu'un
Dans la grande Sagesse
Qui transforme et donne sens
A l'Humanité
Pour l'accomplir


Frère Isidore Dalla Nora

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Mon Prieuré

Le Père Epagneul disait : « Le Seigneur a daigné nous appeler à mener ensemble une vie harmonieuse qui sera, pour qui n’en négligera rien, source abondante de joie et de fécondité apostolique. Il importe de l’en bénir. » 

1 - Seigneur, vous avez daigné m’appeler à vous servir :

Vous m’avez donné des Frères.

Loué soyez-vous de m’avoir guidé vers un Prieuré.

 

2 - Pour prêcher l’amour et la vérité sans les ternir,

Je suis entouré de Frères.

Fort de leur appui, je m’éloignerai de mon Prieuré.

 

3 - Et quand je serai las de travailler et de souffrir,

J’aurai pour m’aider mes Frères.

Pour tenir toujours, je pourrai compter sur mon Prieuré.

 

4 - Seigneur, si je vois vos fils occupés à se haïr,

Je leur parlerai des Frères.

Je dirai ce qu’est la joie de s’aimer dans mon Prieuré.

 

5 - Si, pour servir Dieu, de mon Prieuré je dois partir

Et me séparer des Frères,

Sur tous les chemins je me souviendrai de mon Prieuré.

 

6 - Seigneur, quand tout près je vous chercherai pour “maintenir”,

Je regarderai mes Frères ;

Je vous trouverai dans la charité de mon Prieuré.

 

7 - Pour vous implorer, Dieu de majesté,

Pour vous bénir,

Près de moi j’aurai

Des Frères ;

Seigneur, quelle joie de vous célébrer

Dans mon Prieuré.

 

8- Ô Vierge, par qui tout bien doit passer

Pour nous venir,

De tout Prieuré

La Mère,

Chez nous soyez Reine et daignez prier

Pour mon Prieuré.

 

9 - Quand le temps viendra de me reposer

Et de mourir,

Tout près je verrai

Mes Frères.

Paisible avec Dieu je m’endormirai

Dans mon Prieuré.

 

10 - Si Dieu de sa gloire et de sa beauté

Me fait jouir,

Je retrouverai

Mes Frères.

Là-haut, avec eux, je reparlerai

De mon Prieuré.

 

Ce poème, composé par le Père ÉPAGNEUL vers 1950, a été édité pour la première fois le 25 septembre 1955, jour de ses noces d’argent presbytérales, dans la brochure FMC chantons ! Comme pour d’autres poèmes et de nombreuses pièces liturgiques, la partition musicale a été réalisée par Frère Bernard-Jean DOMIN.

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Tu as aimé Seigneur cette terre

Ruraux de chez nous, ruraux de partout.
Terre déjà travaillée par le Seigneur.

C’est ce champ qui nous est donné
pour y semer l’Évangile.
C’est ce champ que nous aimons,
Apôtre parmi beaucoup d’autres,


Nous aimons y voir naître et se tisser
les liens de la fraternité,
les gestes de la foi.
Liens qui deviendront visibles
et d’Église peut-être ?

Gestes qui resteront souvent méconnus.

Mais le Royaume de Dieu
n’est-il pas là ?
Tout près de nous ?


Frère Claude Bocquillon

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